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Chroniques du sociolinguiste Erramun Bachoc

2009/05/25

Un atlas de la langue basque

Le Gouvernement basque vient de publier le 4° Atlas sociolinguistique qui décrit la situation de la langue basque dans la Communauté Autonome Basque (CAB). Cet atlas nous console un peu de l'atlas des langues en danger de l'Unesco. On y voit deux cartes géographiques de la CAB en 1981 et en 2006, en attribuant à chaque commune une couleur correspondant à son degré de bascophonie : rouge pour 80% et plus de bascophones, jaune entre 50% et 80%, vert entre 20% et 50%, bleu très clair pour 20% et moins. Premier coup d'œil : entre 1981 et 2006 les zones en rouge n'ont pas beaucoup progressé, mais les zones claires ont quasiment disparu. (Voir le document sur www.euskara.euskadi.net).

Evolution des aires sociolinguistiques dans la Communauté Autonome Basque (1981 - 2006 / Source: Eustat)

L'enquête est fondée sur le recensement périodique de la population qui rend compte de la compétence linguistique de tous les habitants de 5 ans et plus. Ce qui nous donne des renseignements très intéressants sur la composition de la population, le progrès de la langue basque en fonction des provinces et en fonction de l'âge, l'utilisation familiale des langues.

Lire l'article d'Erramun Bachoc à ce sujet :

Auteur: Erramun Bachoc.2009/05/25
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2009/04/20

Vers une loi Albanel

Dans les haut-lieux de l'Etat

7 mai 2008 – Le Gouvernement prend l'initiative d'organiser un débat sur les langues régionales, une première dans la V° République. A l'Assemblée nationale un consensus s'établit sur "la nécessité d'une loi qui sera l'aboutissement de la promesse faite par le candidat Sarkozy et qui traitera à la fois de principes, de questions concrètes, de méthode et de moyens"...

22 mai 2008 – L'Assemblée nationale adopte à la quasi unanimité en première lecture un amendement introduisant dans le premier article de la Constitution les langues régionales comme "patrimoine" de la France.

12 juin 2008 – L'Académie française adopte à l'unanimité une déclaration demandant "à la Représentation nationale le retrait de ce texte dont les excellentes intentions peuvent et doivent s'exprimer ailleurs, mais qui n'a pas sa place dans la Constitution".

18 juin 2008 – Les sénateurs appartenant à tous les partis politiques votent la suppression de la mention des langues régionales à la majorité de 216 voix contre 103. Un compromis sera trouvé entre les deux Chambres en seconde lecture.

21 juillet 2008 – Le Parlement réuni en Congrès entérine la réforme de la Constitution. Les langues régionales sont mentionnées au titre XII des Collectivités territoriales à l'article 75-1 : "Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France".

9 mars 2009 – Le chef de cabinet de Christine Albanel répond à Euskal Konfederazioa pour annoncer trois éléments majeurs :

  • Une forme institutionnelle pour le patrimoine linguistique de la nation.
  • La loi concernera l’enseignement, les médias, la culture et les services publics.
  • Une démocratie culturelle réalisant l’unité, non dans l’uniformité mais dans la diversité".

Les collectivités territoriales s'impliquent

17 septembre 2008 – L'Association des régions de France (ARF), par la voie de sa Commission des langues régionales présidée par René Ricarrère, interpelle l'Etat pour lui rappeler son devoir de protection et de promotion des langues régionales. Partant de la Convention Unesco (2006) sur la diversité des expressions culturelles, des mesures précises sont préconisées :

  • adoption d'une législation portant statut des langues régionales,
  • concertation permanente entre l'Etat et les régions en politique linguistique,
  • l'enseignement de la maternelle à l'université,
  • le bilinguisme dans les services publics,
  • les médias et la création culturelle en région.

7 mars 2009 – Le Syndicat intercommunal pour le soutien à la culture basque, dans sa réunion annuelle, approuve le texte proposé par Euskal Konferderazioa et vote à l'unanimité une motion demandant "au Gouvernement de présenter effectivement son projet de loi linguistique avant la fin de 2009, comme annoncé par la Ministre de la Culture," à savoir "un dispositif législatif approprié pour les langues territoriales dans le droit français,

  •  reconnaissant les principes fondamentaux,
  • permettant de développer des politiques linguistiques volontaristes et efficaces,
  • fixant des objectifs à atteindre et
  • dotées des moyens humains et financiers pour les satisfaire".

Les maires et conseils municipaux du Pays Basque sont invités à adopter des délibérations similaires. La commune de Larresorre est la première à adopter la motion du Syndicat intercommunal basque.

L'initiative des associations

26 mars 2008 – La Plateforme "pour un statut légal des langues régionales de France" qui rassemble des associations culturelles de plusieurs régions, décide de jouer un rôle de lobby auprès des parlementaires et de leur proposer des mesures concrètes pour les aider à rédiger une loi linguistique. Dans ce cadre, Euskal Konfederazioa établit une liste de principes et de mesures dans les secteurs vitaux pour "les langues territoriales".

28 novembre 2008 – Euskal Konfederazioa envoie aux membres de la Plateforme le texte élaboré sous le titre "Principes et revendications".

Février 2009 – Euskal Konfederazioa présente son texte au Syndicat intercommunal pour le soutien à la culture basque et à l'Office public de la langue basque.

27 janvier 2008 – Le président d'Euskal Konfederazioa adresse une lettre à la ministre Christine Albanel pour lui rappeler sa promesse de présenter un projet de loi qui "ne devrait pas tarder". Message : "Il y a urgence pour que vive la langue basque, qu'elle obtienne reconnaissance et aide officielles". La lettre fait écho de l'impatience des Alsaciens, Bretons, Corses, Occitans et Catalans concernant cette loi.

2 mai 2009 – La Plateforme se réunit à Paris pour se mettre d'accord sur un texte unique à présenter aux parlementaires. Les principaux textes en présence sont les principes de la Plateforme, les principes et revendications d'Euskal Konfederazioa, la proposition de loi alsacien de 2005 réactualisée par les Bretons, une déclaration de la Fédération des enseignants de langue et culture d'oc (Felco) sur les compétences respectives de l'Etat et des collectivités territoriales en matière de politique linguistique...

20 mai 2009 – Une réunion est programmée à Paris entre des représentants de la Plateforme et l'Intergroupe parlementaire concernant les langues régionales présidé par la députée Martine Faure, députée de la Gironde.

L'annonce d'une loi linguistique a donc déclenché une série impressionnante de discussions et de textes au plus haut niveau de l'Etat, dans les collectivités territoriales, entre les associations. La réflexion s'intensifiera à la parution du projet de loi. Espérons que la politique linguistique qui en découlera sera à la hauteur des attentes exprimées par les communautés linguistiques.

Auteur: Erramun Bachoc.2009/04/20
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2009/03/31

La motivation des jeunes dans l'enquête 2006

Concernant la motivation en faveur de la langue basque, le groupe d'âge le plus jeune, celui des 16-24 ans, apparaît comme totalement atypique. La compétence linguistique a nettement progressé. Les bilingues actifs sont 12% chez les 25-34 ans, 16% chez les 16-24 ans et ceci grâce aux nouveaux bascophones formés par les ikastola et les sections bilingues. Mais ces mêmes jeunes expriment un enthousiasme modéré, en comparaison avec la classe d’âge précédente. Pourcentages comparatifs de ceux qui se sentent basques (43% vs 48%), de ceux qui utilisent le basque autant ou plus que le français (14% vs 19%). Et en pondérant le positif et le négatif, attitude favorable à la promotion de la langue basque (14 points vs 28 points.) ; intérêt pour le basque (37 points vs 44 points). Que se passe-t-il ? Il est évident que nous entrons dans une période de transition.

Les éducateurs font la relecture suivante de l’enquête : ils ont l’impression que les nouveaux bascophones font preuve d’attachement à l’identité basque et même d’un certain radicalisme dans la défense de la langue basque. Mais comme ils sont encore minoritaires, l’enquête reflète plutôt les opinions de la grande majorité des jeunes non bascophones (70%). Ce qui montre qu’il y a un travail de conscientisation à faire dans les deux langues, en concertation entre l’Institut culturel basque et l’Office public de la langue basque.

Les anthropologues peuvent nous aider à comprendre cette période de transition. S'agissant de l'identité collective on distingue deux théories principales : le primordialisme et le constructivisme. Pour le primordialisme l'identité est l'attachement à une manière d'être essentielle dont les caractéristiques sont le lieu de naissance, les ancêtres, la langue, les coutumes, l'histoire. Cette conception traditionnelle est exprimée non seulement dans les groupes d'âge les plus anciens mais aussi à l'époque de la modernité.

Cependant, en entrant dans la post-modernité, principalement avec la globalisation et les nouvelles techniques de l'information et de la communication, l'identité prend une autre forme que le constructivisme explique de manière plus satisfaisante : l'identité est quelque chose que chaque personne construit pour soi-même, en s'appropriant de la culture d'autrefois mais aussi en acceptant les cultures environnantes. Quand nous parlons de manque de motivation il s'agit souvent de changement de motivation. Les jeunes générations vont-elles inventer de nouvelles manières d’être basques ?

Des grands évènements comme Korrika ou Herri Urrats ravivent l’enthousiasme pour la langue basque. L’éducation à la culture basque aide les jeunes à construire leur identité. L’Institut culturel basque, dans son projet 2007-2013, "Devenir ensemble" (page 12) a raison de se référer à la directive ministérielle "L’éducation artistique et culturelle (...) contribue à la formation de la personnalité et est un facteur déterminant de la construction de l’identité culturelle de chacun". La sensibilisation à la langue et à la culture basque passe par la découverte et la créativité.

Auteur: Erramun Bachoc.2009/03/31
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2009/03/13

La motivation linguistique en 2006

La motivation est l'ensemble des facteurs qui sont à la source d'une action ou d'un comportement. Il est évident que la langue a un lien étroit avec la l’identité, surtout avec la langue maternelle, car la langue constitue une valeur sociale majeure. Concernant la langue basque nous analyserons trois éléments : le sentiment identitaire, les opinions et les attitudes.

L'identité basque

La simple phrase "je suis Basque" a au moins deux significations :
  • une signification sociopolitique : "je suis citoyen du Pays Basque" ;
  • une signification sociolinguistique : "je parle basque".

La question était : "Dans quelle mesure vous sentez-vous Basque ?".
Cinq réponses possibles : "Entièrement. Assez. A moitié. Un peu. Pas du tout".

Dans les commentaires nous regrouperons les deux premières et les deux dernières réponses pour voir si les consciences identitaires sont fortes ou faible. Nous prendrons comme variable la compétence linguistique pour saisir le lien entre la langue et l’identité.

Dans quelle mesure vous sentez-vous Basque ?
Pays Basque nord 2006
Bascophone
Bilingue réceptif
Non bascophone
Entièrement. Assez.
48%
88%
75%
32%
A moitié.
15%
10%
16%
17%
Un peu. Pas du tout.
37%
02%
08%
51%

Les bascophones expriment une forte identité basque dans une proportion très importante : 88 %. Les trois quart des bilingues réceptifs sont dans le même cas (75 %) et dans ces deux groupes très peu de personnes expriment l'absence d'identité basque. Le sentiment d'identité basque exprimé par les non-bascophones est plutôt étonnant. Presque la moitié de ce groupe (48 %) se considère comme Basque, si nous cumulons les identités fortes et moyennes.

L’identité basque n’est donc pas nécessairement liée à la langue. Pas même à l’origine. Ce sont les natifs du Pays Basque qui exprime de sentiment basque le plus vivace (%72). Heureusement les arrivants aussi se considèrent Basques à 62%, entièrement ou « à moitié ».

Lire la suite sur le portail www.eke.org

Auteur: Erramun Bachoc.2009/03/13
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2009/02/19

Utilisation de la langue basque en Pays Basque nord en 2006

Pour analyser l’utilisation de la langue basque il faut d’abord définir le groupe de locuteurs envisagé. La statistique officielle prend comme groupe de référence l’ensemble des habitants du Pays Basque nord (230.200) et ensuite le groupe des bilingues actifs (52.000). Ici nous nous occuperons des l’ensemble des bilingues, actifs et passifs (72.000).

L'analyse du comportement linguistique se fait selon trois domaines de communication, la famille, le voisinage (amis, lieu de travail) et la société plus large (services, administration). Après quoi il est possible de présenter un panorama global.

Reste à préciser la typologie des comportements linguistiques par rapport au questionnaire utilisé et en quantifiant le pourcentage de langue basque attribuable à chaque comportement.

  • "Toujours en basque" : usage exclusif du basque (100%).
  • "Plus souvent en basque" : usage habituel du basque (75%).
  • "Autant en basque qu’en français" : bilinguisme alterné (50%).
  • "Moins souvent en basque" : usage occasionnel (25%).
  • "Uniquement en français" : usage exclusif du français (0% de basque).
Synthèse de l'utilisation du basque 2006  (tous groupes d'âges confondus)

Source : 4ème enquête sociolinguistique, Gouvernement Basque, 2006.

En savoir plus: lire l'analyse complète d'Erramun Bachoc "Utilisation de la langue basque en Pays Basque nord en 2006"


Auteur: Erramun Bachoc.2009/02/19
Catégories: utilisation euskara 2006 basque | Permalink | Réponses (0) | Références: (0)

2009/02/04

Prospective Euskara 21

En 1999  le Parlement de la Communauté Autonome Basque avait approuvé "le plan Général de revitalisation de la langue basque", une stratégie linguistique de 10 ans pour en stimuler la transmission, l'utilisation et l'amélioration, tout en favorisant l'unité sociolinguistique de l'ensemble du Pays Basque. Le Gouvernement Basque a demandé à son Comité Consultatif de mener une réflexion, pour évaluer ce qui s'est fait jusqu'à présent et pour fixer "les fondements d'une politique linguistique pour ce début du XXI° siècle".
L'invitation à participer à la réflexion Euskara 21 a été lancée en avril 2008 et depuis lors 3.000 contributions ont été rassemblées. Une synthèse a été publiée en janvier 2009 "en vue d'une charte renouvelée". En résumé, les points forts de décennie de politique linguistique sont l'augmentation du nombre de bascophones notamment grâce à l'enseignement, et la basquisation d'une partie notable de l'administration. L'évidente faiblesse est que l'utilisation du basque n'a pas progressé dans la même proportion et que de nombreux  secteurs de la société ne sont pas encore bascophones.

C'est la responsabilité du Pouvoir Public d'adopter une nouvelle charte, et à cette fin le Comité Consultatif lui propose cinq principes majeurs
  1. L'importance d'une large adhésion : les acteurs de la politique linguistique doivent sans cesse rechercher le consensus démocratique le plus large. L'attachement des citoyens à la langue basque est la clé de son attractivité.
  2. Une progressivité réalisable : pour obtenir l'adhésion de tous les habitants il faut trouver le rythme adapté, plus lent quand les conditions sont plus difficiles, plus rapide quand la situation est favorable, en respectant toujours les priorités et les étapes.
  3. La langue basque point de rassemblement d'identités plurielles : si elle se limite à une identité, elle crée un ghetto. Elle doit être attractive pour les différents sentiments politiques, en suscitant une culture collective qui lui soit favorable.
  4. La vitalité de la langue basque dépend de la détermination de tous les  habitants : la charte réactualisée doit renouveler le consensus issu de la Loi sur la langue basque, car de la convivialité entre les différents locuteurs naîtra la cohésion sociale.
  5. Sur la route de la charte renouvelée, le consensus : la langue basque étant la langue de nous tous, elle réclame l'engagement de tous et c'est la souplesse du projet qui renforcera les sentiments favorables. Les autorités de la Communauté, assureront la continuité de la coopération entre les territoires.

En savoir plus:

Auteur: Erramun Bachoc.2009/02/04
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2009/02/02

Combien sommes-nous au Pays Basque nord en 2009 ?

274.416 habitants, d'après le SUD OUEST du 14 janvier 2009 et HERRIA du 22 janvier. Ce nombre valable pour l'arrondissement de Bayonne. Il y manque la Soule. Il faut donc ajouter le canton de Mauléon (10.693 h.), celui de Tardetz (3.253 h.) et la commune d'Esquiüle (560 h.) qui est reliée au canton d'Oloron-ouest. Par conséquent dans l'ensemble du Pays Basque nord, nous sommes 288.922 habitants.

Si nous voulons compter la population des 3 provinces historiques, il faut savoir que 6 communes souletines sont situées dans le canton de Saint-Palais : Aroue-Ithorots-Olhaiby (263 h.), Domezain-Berraute (514h.), Etcharry (128 h.), Gestas (70 h.) et Osserain-Rivareyte (236 h.). Répartissons par province les communes et les habitants.
Certes l'arrondissement de Bayonne ne compte que 272.416 habitants mais la province de Soule n'est pas incluse dans cet arrondissement. Il faut donc y rajouter le canton de Mauléon (10.693 hab.), de Tardets (3.253 hab.) et le village d'Esquiule (560 hab.), qui est intégré dans un canton d'Oloron-Ste-Marie (Béarn).

Si l'on souhaite obtenir une répartition de la population par provinces historiques du Pays Basque nord, il faut savoir que 6 communes de Soule sont intégrées dans le canton de St-Palais (Basse-Navarre) :  Aroue (263), Domezain (514), Etcharry (128), Gestas (70), Oyhitzun-Oyhercq (208) et Osserain (236). Le tableau suivant rend compte de la répartition par provinces ces corrections faites.

Provinces

Nombre de commune
Habitants

Labourd

Basse-Navarre

Soule

41

76

42

241.872

31.125

15.925

Total Pays Basque nord

159

288.922


Si nous observons les 3 plus grandes villes du Labourd, nous constatons que 112.026 citadins vivent à Bayonne (45.636 h.), Anglet (38.992 h.) et Biarritz (27.398). Tous ces chiffres sont officiels à partir du 1er janvier 2009.

Cependant le recensement a été effectué en 2006. Depuis lors nous sommes probablement 5.000 ou 6.000 habitants de plus.

Les communes ont été réparties par province selon la Nomenclature de l'Académie de la langue basque-Euskaltzaindia. L'Insee donne deux listes pour chaque commune : la liste des résidents habituels et celle des habitants en déplacement (étudiants mineurs, malades, soldats). Ici c'est la population totale qui est donnée.

Source

Auteur: Erramun Bachoc.2009/02/02
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2009/01/15

Evolution de la population à Hasparren et à Vitoria-Gasteiz

On peut lire dans un écrit de Joxemi Barandiaran, l'un des fondateur de l'archéologie moderne, qu'à la fin du XVIII° siècle, la paroisse de Gasteiz avait "1.300 âmes" alors qu'à la Révolution Française Hasparren comptait 4.641 habitants (1793). Au Sud, les données démographiques fiables commencent en 1822. Voici quelques éléments de comparaison en nombre d'habitants.
ANNEE HASPARREN VITORIA-GASTEIZ

1822

1851

1901

1950

1960

1970

1990

2000

2006

4.670

5.166

5.735

5.432

5.224

5.048

5.399

5.913

6.029

6.500

18.800

30.701

52.201

73.701

136.873

209.704

232.329

236.490

Au début du XIX° siècle les deux populations étaient comparables. Voilà 150 ans la différence apparaît déjà. L'explosion démographique de Vitoria-Gasteiz a lieu dans la décennie 1960, du temps de Franco, du fait de l'immigration industrielle. L'Insee donne deux listes pour chaque commune : la liste des résidents habituels et celle des habitants en déplacement (étudiants mineurs, malades, soldats). C'est la population totale qui est donnée pour Hasparren. Elle n'a guère varié au XX° siècle alors que celle de Vitoria-Gasteiz a été multipliée par 7,5.

Sources :

Auteur: Erramun Bachoc.2009/01/15
Catégories: évolution gasteiz hasparren démographie | Permalink | Réponses (0) | Références: (0)

2009/01/12

Des données de la 4ème enquête sociolinguistique de 2006 à rectifier

Il faut rectifier les données de la 4° enquête sociolinguistique de 2006 pour le Pays Basque nord. Les résultats en pourcentage obtenus à partir de l'échantillonnage sont parfaitement fiables, connaissant le professionnalisme d'EUSTAT, de l'INSEE et du cabinet SIADECO. Mais pour faire l'extrapolation de l'échantillon à la population réelle, les seules données disponibles étaient celles du Recensement général de la population (RGP) de 1999, à partir desquelles on a fait une estimation de ce que devait être la population de 2006 en tenant compte de la croissance démographique observée les années précédentes.

Entre-temps la méthode du RGP a changé en France. Ce n'est plus une enquête périodique réalisée tous les 9 ans mais une évaluation continue portant chaque année sur 1/5 des communes. Méthode spéciale pour les grandes villes. Donc les données générales sont compilées tous les 5 ans. On vient de connaître ce qu'était la population réelle en 2006. Une rectification s'avère nécessaire.

L'estimation faite pour 2006 à partir du RGP de 1999 est de 230.200 habitants de 16 ans et plus. Aujourd'hui nous connaissons les données réelles : 288.900 habitants au total, soit 245.600 habitants de 16 ans et plus.

Ceci dit les pourcentages obtenus à partir de l'échantillon sont valables. C'est l'extrapolation exprimée en nombre absolu qui est à rectifier. Par exemple pour 2006 le total des bascophones est de 22,5 % de la population de 16 ans et plus :

  • Estimation 2006 EUSTAT : 230.200 habitants X 22,5% = 51.800 bascophones.
  • Résultats RGP 2006 : 245.600 habitants X 22,5% = 55.260 bascophones.
  • Résultats de l'enquête 2001 : 221.580 habitants X 24,7% = 54.730 bascophones.

En conclusion, entre 2001 et 2006, au Pays Basque nord, le nombre de bascophones n'a guère changé, alors que leur pourcentage a baissé de 2,2%.

Références : Agence d'Urbanisme (AUAP).

Auteur: Erramun Bachoc.2009/01/12
Catégories: enquete 2006 | Permalink | Réponses (0) | Références: (0)