(Lo sentimos pero este contenido no está disponible en su idioma.). Política lingüistica en Eke.org SouleLa soule, la plus petite des sept provinces, a su conserver ses traditions : Mascarades" La mascarade, la pastorale c'est sacré. Il y a un honneur, un orgueil du village." Jean-Michel Bedaxagar (1972)
![]() Mascarade à Altzai - Photo : Sébastien Carlier La mascarade souletine est une fête de carnaval qui associe spectacle de danse et " prêches ". Si l'exode rural a longtemps interrompu cette pratique, la reprise récente témoigne de sa vitalité grâce à une population locale qui a su allier tradition et modernisme. De l'élitismeLes souletins ont su s'adapter à leur époque. Des personnages ont disparu, d'autres ont apparu. Il y a eu un élitisme de la danse qui a fait oublier le reste. Depuis l'époque Napoléonienne, des nouveaux pas ont été créés. Des " entrexat " et des " frisat " qui demandaient un certain athlétisme sont apparus. En conséquence la mascarade a failli disparaître en tant que carnaval pour devenir un spectacle de danse, en oubliant quelquefois la signification des personnages. Les souletins et les chercheurs ethnographes vont se distinguer selon qu'ils s'intéressent à la partie dansée ou à la dimension carnavalesque, symbolisée par la dialectique entre les Noirs et les Rouges qui structure le spectacle. Opposition de deux groupesIl s'agit du conflit entre les Rouges et les Noirs : Les Rouges = noblesse. Les danseurs sont une image de la Soule. Personnages de la mascarade : Zamalzain (mi-homme, mi-cheval), Enseiñaria (le porte-drapeau qui exhibe le drapeau souletin), Zamalzaina (mi-homme, mi-cheval), Gatuzaina (le " chat " manipule une sorte de ciseaux de bois), Kantiniersa, Txereroa (avec son balai à queue de cheval, il ouvre la route à la mascarade), Mythes et émotions
Nous pouvons y entendre des allusions aux aptitudes des notables, contre lesquelles le rire du peuple est provoqué. Sur le mode de la dérision, du rire, de la farce ; les jeunes expliquent leur désaccord avec la manière dont les notables politiques, de droite ou de gauche, gèrent les intérêts de la Soule. Ils le disent clairement au sein même de la mascarade. L'échangeLes mascarades d'après-guerres concourent à la conscience collective d'une identité souletine. L'aspect d'échange entre les villages est mis en évidence. En effet, les joueurs de mascarade commençaient par " les petits villages " de l'entourage afin de " roder " l'équipe de jeunes à la véritable épreuve : danser devant les " grands villages " voisins. La mascarade ne se limite plus aux villages voisins et parcourt désormais toute la Soule. Les prêchesIls sont déclamés pour être entendus dans toute la force du terme. Tout en voulant provoquer la plus grande attention de la part des spectateurs, il faut innover et parler aux habitants de leurs propres affaires, des affaires du village en relation avec les problèmes de la Soule : crise économique, disparition des traditions, désertion de la montagne… Un média populaireLa mascarade est un spectacle ouvert à tous. C'est une institution de communication de toute la Soule. En témoigne le fait que les membres du village invitant peuvent intervenir dans la mascarade invitée. Ils peuvent y entrer par la danse : si le village invitant est un village de danseurs, ceux-ci donnent la réplique aux danseurs invités. Ils le font à chaque barricade. A la fin de la mascarade, tout le village, jeunes et vieux, s'associe aux acteurs pour danser " Moneiñak " sur la place. Des spectateurs intervenantsLes villageois invitants participent à la mascarade par l'écoute attentive des sermons. Mieux, ils participent parfois. Le prêcheur doit non seulement apprendre son texte mais percevoir le public et être capable d'improviser comme un " koblakari ". Une complicité positive ou négative, existe entre les jeunes et les spectateurs souletins, dont certains interviennent " à chaud ". Cependant, cette communication ne fonctionne plus depuis que la mascarade est exportée hors de la Soule (dialecte différent…). La mascarade est une institution propre à la Soule, fruit de la communication entre les habitants de la communauté souletine. PastoraleLa pastorale souletine constitue la forme la plus élaborée d'un théâtre populaire basque de plein air. Bien que nous ne disposions d'aucun manuscrit antérieur au XVIIIème siècle, ce genre joué et chanté, au jeu de scène très ancien, est sans doute héritier de théâtres médiévaux. Depuis les années 1950, sous l'impulsion décisive du grand auteur-chansonnier Etxahun-Iruri (Pierre Bordaçarre), on assiste à un véritable renouvellement de la pastorale, non pas tant sur la forme mais sur les thèmes abordés qui s'articulent autour de personnages historiques basques.
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