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Règles et formes
Le bertsularisme, avant d'arriver à la perfection actuelle, est passé par
plusieurs formes, toutes liées surtout à la rime.
Andoni Egaña et Sustrai Colina (arg.
S.Dabadie)
Ainsi, le "bertsu" est une évolution de la "kopla". De deux vers rythmés
et rimes, on passe à des strophes de 4, 5 vers et les meilleurs bertsulari,
parfois, se risquent à un jeu périlleux : la strophe dite de 9 points, à
savoir 9 syllabes consonantes.
Nous allons donner quelques explications sur la composition de ces
différentes "formes" de bertsu.
Si nous nous attachons ici à montrer les "formes" les plus usitées
du point de vue de la métrique, du rythme du "bertsu", il ne saurait être
question de dissocier le choix du rythme de celui du timbre.
Ditxolari et koplari
Histoire de rythmes
Histoire de rimes
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Les guides
Des bertsularis vous accompagnent dans ce site. Au cours de votre
visite : cliquez sur leurs portraits pour découvrir leurs commentaires.
Xalbador
"Les messes chantées étaient célébrées également en semaine, et je
chantais pour accompagner le curé.
Je faisais mon devoir avec beaucoup de plaisir parce qu’à cette époque
j’avais le goût du chant. Je n’eus aucun mal à apprendre ces chants
religieux, bien que ne comprenant pas ce que je chantais : car à
l’époque, tout était en latin.
Quelques temps plus tard, je commençai à m’intéresser aux chants basques.
J’en appris quelques uns de la bouche de mes amis bergers, mais davantage
encore à partir de copies collectées ici ou là.
La plupart m’étaient fournies par ma tante Mariana. C’est ainsi que
j’appris de très nombreux chants basques. Il m’est arrivé de fredonner
quelquefois au milieu de mes brebis. Il me semblait qu’elles aussi
appréciaient le chant.
Par la suite, je commençais à penser que quelqu’un était à l’origine de ces
chants magnifiques.
J’appris même qu’on les appelait improvisateurs. Cela me parut
stupéfiant, difficile à croire. Parce que je ne pensais pas avoir un tel don
en moi.
Je demeurais fasciné à la pensée de ces personnages mystérieux".
Amets Arzallus
"Ce qui me plaît, c’est de chanter en mon nom propre, car le plus souvent
on nous demande de nous mettre dans la peau d’une autre personne, parfois
très éloignée de ce que nous sommes.
Je ne saurais dire combien de rôles j’ai eu à interpréter : restaurateur,
enseignant, parent d’élève, footballeur, joueur de pelote, écrivain…
Quelqu’un comme Jose Agirre, je veux dire un improvisateur de 75 ans a
suffisamment d’expérience pour cela, mais pour nous, qui avons encore peu
vécu, les rôles qui nous sont attribués nous paraissent parfois totalement
étrangers.
Bien sûr nous pouvons imaginer, mais cela nous semble plutôt artificiel,
et cela n’est pas évident à chanter. C’est pourquoi j’estime que, lorsqu’il
nous arrive de devoir chanter en notre nom propre, c’est une voie qui
s’ouvre à nous et nous permet d’exprimer ce que nous ressentons
vraiment"
Sustrai Colina
"Quand j’étais petit, je voulais être joueur de pelote. C’est à peine si
je soupçonnais que l’on pût devenir improvisateur.
Par la suite, progressivement, on commence à penser que l’on pourrait
être bertsolari, on essaie de capter le talent des autres, et on éprouve de
l’admiration pour certains d’entre eux.
Et puis vient le jour où ceux que l’on admirait sont à côté de vous, et
ils deviennent même vos amis. Nous avons connu toute cette évolution. C’est
le cas avec Joxe Agirre, soixante quinze ans et toujours improvisateur. Vous
découvrez la personne et elle devient encore plus attachante à vos yeux.
Cette figure, ce symbole se rend avec vous dans un village et vous n’en
revenez pas de constater avec quelle humilité il se comporte, toujours prêt
à vous aider.
C’est une chance incroyable de pouvoir rencontrer pareilles
personnalités. C’est aussi le cas d’Andoni Egaña, trois fois champion,
théoricien hors pair, improvisateur lumineux, novateur, précurseur, mais
qui, lorsqu’il se trouve avec vous autour d’une table, est un parmi les
autres. Nous avons de grandes leçons à tirer de ces rencontres"
Miren Artetxe
"Mon père, et surtout mon grand-père, étaient amateurs d’improvisation. A
l’âge de 9/10 ans, j’ai commencé à suivre les cours de l’école
d’improvisation, dont s’occupait alors Jexux Arzallus.
A 12 ans, avec Amets Arzallus, nous allions à Oiartzun suivre des cours.
Et au bout de quelques années, nous avons cessé d’aller là-bas eta nous
avons amené à Hendaye l’enseignant d’Oiartzun. C’est ainsi que nous avons
créé un nouveau groupe à Hendaye.
J’ai l’impression d’être née en sachant improviser. Je sais que ce n’est
pas le cas, mais c’est la sensation que j’ai. En fait, j’ai décidé que
j’aimais l’improvisation à l’âge de 16 ans, lorsque je me suis rendu compte
que je ne pouvais pas à la fois faire de la danse, du théâtre, de la
musique, de l’improvisation et de la pelote. Au moment de choisir, je me
suis rendu compte que ce que je ne voulais absolument pas abandonner,
c’était l’improvisation. A partir de là, je crois que j’ai mieux assumé.
Je suis convaincue que ce sont les gens, le groupe qui vous font tenir…
Parce que ce n’est pas facile quand on est jeune. Nous n’étions pas nombreux
à pratiquer cette discipline, peu de filles, et le groupe devenait de plus
en plus restreint.
Je pense qu’aujourd’hui les choses sont plus faciles. Il y a davantage de
groupes, et on favorise davantage l’improvisation"
Patxi Iriart
« J’ai pris goût à l’improvisation lorsque l’ikastola de Bayonne a ouvert
un cours. J’étais en CM2 et nous étions un petit groupe. A partir de là,
j’ai toujours continué. Karlos Aizpurua était notre professeur.
Je dois avouer qu’au départ j’ai été poussé par ma mère. Mais par la
suite, je me suis rendu compte que l’improvisation permettait d’apprendre
des tas de choses. En plus, c’était quelque chose de nouveau, et cela
changeait des activités habituelles comme le football ou la pelote.
Par la suite, quand les écoles d’improvisation ont démarré, nous nous
retrouvions en dehors des heures de cours, une heure par semaine, toujours
avec Karlos Aizpurua comme enseignant. Puis je suis parti au collège de
Cambo et là, un nouveau groupe s’est formé : nous étions quelques uns à
venir du lycée Bayonne, d’autres venaient du Pays basque intérieur.
A présent, nous sommes cinq, quatre garçons et une fille. Au départ, nous
étions plus nombreux, tout simplement parce que certains abandonnent en
chemin. L’improvisation ne plaît pas à tout le monde. »
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